montre plus … n'équivaut-il pas à dire : ce n'est que lorsque la conviction cesse d'être une Voyons cela plus précisément en proposant une esquisse de réponse à la troisième question de notre liste (De quelle vérité l'opinion est-elle capable ?). Sans doute, si elle exprime une réalité qui est toujours comme nous en parlons. conviction que l'on peut lui concéder l'entrée dans la science? Il est important de saisir toute l'importance de cette dernière remarque pour la philosophie. » Somme théologique, I, q. Retenons pour le moment qu'il y a à l'évidence différents genres de phrases (les propositions) que nous disons êtres vrais ou faux, et que ces propositions ne sont sans doute pas vraies ou fausses pour les mêmes raisons et dans les mêmes conditions. La première est une sorte d’histoire interne de la vérité, l’histoire d’une vérité qui se corrige à partir de ses propres principes de régulation : c’est l’histoire de la vérité telle qu’elle se fait dans ou à partir de l’histoire des sciences. On voit que le sujet est difficile à problématiser, car les deux sens possibles ne semblent pas permettre d'attribuer une histoire à la vérité en elle-même. Si nous partons de l'idée que chacun possède sa vérité, quelle conception de la vérité peut nous faire comprendre, d'une part, que chacun puisse en effet avoir sa vérité, et, d'autre part, que toutes les opinions des hommes peuvent prétendre à la qualité de vérité ? Nous avons donc là une conception métaphysique de la vérité, bien que le terme « métaphysique » soit ici anachronique : il faut, pour atteindre la vérité, remonter des impressions sensibles à des entités absolues qui en sont les causes. La vérité n’existe pas sinon comme catégorie générale de la pensée, il y a des vérités toujours relatives et provisoires dans les sciences. Certes, nous pouvons raisonner à partir de jugements moraux, en déduisant par exemple que de telle vérité morale générale (par exemple « voler est mal ») appliquée à tel acte, il s'en suit que l'acte en question est bon ou mauvais. Pour répondre à cette question, il nous faudra principalement nous demander si, dans le cas où une telle chose existe, la vérité des jugements moraux est d'une nature particulière. On pourrait se demander si l'homme n'est pas condamné à vouloir la vérité. J'ai par exemple l'idée qu'il pleut et il se trouve qu'il pleut. Par conséquent, une loi scientifique ne peut être considérée comme une simple image fidèle de la réalité sensible : à l'expérience s'ajoute le caractère universel de la loi, caractère qui n'est pas constatable directement par les sens (nous ne voyons pas tous les cas qui pourraient vérifier la loi). Si en effet toute vérité repose en dernier ressort sur les données de nos sens, il n'est pas possible de constituer un ensemble de connaissances hors de cette limite. Sauf si nous pouvons faire une démonstration d'une réalité qu'on ne voit pas. Pourquoi est-il si difficile d'éliminer l'idée de vérité comme norme de nos jugements et de nos pensées et même de nos actions ? See more of La Vérité De Amour on Facebook. Ce que nous cherchons, ce sont en particulier des critères pour nous guider afin de pouvoir reconnaître une proposition et une pensée vraie (et donc également celles qui sont fausses). 5 Michel Foucault, « La vérité et les formes juridiques », DE I, p. 1408-1409.; L’hypothèse que j’aimerais proposer, c’est qu’il y a deux histoires de la vérité. Nous proposons d'examiner et de discuter ici ces deux idées que nous venons de formuler : L'idée que la philosophie n'est pas une science est sans doute assez répandue de nos jours. En outre, il est très difficile de soutenir un tel point de vue lorsqu'on le confronte à certaines réalités : par exemple, la vérité de « 2 + 2 = 4 » dépend-elle de nos opinions ? » est une phrase, mais elle n'est ni vraie ni fausse ; c'est un ordre. Tout d'abord, lorsque nous parlons de ressemblance, il ne semble pas que nous ne fassions autre chose que de répéter l'idée même d'adéquation : être adéquat, c'est ressembler, mais ressembler, c'est être adéquat. Ce genre de vérité est souvent appelée vérité cohérence. Il y a que des points de vue relatifs. Parce que la vérité n’existe pas. autres convictions à se sacrifier pour elle. Et de là on en est venu à désigner de la même façon, par métaphore, des choses inertes ; ainsi, quand nous disons de l’or vrai ou de l’or faux, comme si l’or qui nous est présenté racontait quelque chose sur lui-même, ce qui est ou n’est pas en lui. Il faudrait donc que les sens nous donnent à la fois une intuition d'une réalité et l'image de cette réalité. Au contrair, pour Platon, Dieu serait l'unique garant de la vérité puisqu'il serait à l'origine de la réalité connue par l'homme. Si l'on considère que la vérité de nos connaissances sur le monde ne peut être établie que par une validation empirique, les propositions métaphysiques ne sont tout au plus que des illusions sur nos capacités de connaître, et elles sont en tout cas dépourvues de sens parce qu'elles ne portent sur rien de vrai ni de faux. »). Toutefois, le vrai qui est dans les choses est substantiellement identique à l'être ; et le vrai qui est dans l'intellect est identique à l'être, mais comme une représentation l'est à ce qu'elle représente [...]. Nous n'allons pas traiter ces questions une par une, mais, pour chaque thème, nous proposerons quelques réflexions qui pourront peut-être vous servir de point de départ et que vous pourrez compléter à l'aide de l'article lui-même, les extraits que nous donnons ci-dessous et la bibliographie. Si une boule de billard vient en frapper une autre et la mettre en mouvement, nous pouvons formuler cette proposition que la première est cause du mouvement de la seconde. On voit que la science, elle aussi, Cependant, nous n'avons pour le moment examiné les jugements moraux qu'à la lumière de ce qu'est une proposition. » Traité de la nature humaine. Mais cela ne veut pas dire pour Aristote que nous trouvons la vérité dans les choses, bien que la vérité soit l'un des sens de l'être (c'est-à-dire qu'elle est une sorte de la réalité) : La vérité existe dans la pensée, et elle a une réalité différente de la réalité des choses mais qui en dérive (car notre pensée est une réalité vraie dans la mesure où elle dit ce qui est), aussi est-elle une affection ou une modification de la pensée et elle n'existe pas par elle-même. Or, ces questions sont rarement considérées comme des questions scientifiques car elles portent sur des valeurs (comme le bien) et des comportements humains qu'il est difficile de quantifier, de théoriser et de prédire. En premier lieu, le développement des sciences à l'époque moderne a conduit à retirer à la philosophie sa prétention à être la reine des sciences, prétention incarnée tout particulièrement par la métaphysique (appelée également philosophie première). Il reprit le travail philosophique de certains de ses prédécesseurs, notamment Socrate dont il fut l'élève, ainsi que Parménide, Héraclite et Pythagore, … Or de cette première vérité indubitable, Descartes va déduire d’autres vérités, concernant le monde, ou Dieu. Le problème devient déjà plus intéressent si nous distinguons des domaines, comme nous l'avons fait ci-dessus. Derrière lui, dans son décor de sophiste youtubeur trône une affiche de Jaurès avec cette citation : Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. Pour le mettre en évidence, remplaçons ces propositions par des lettres, telles que : Nous obtenons une première esquisse de formalisation : L'ensemble des règles de déduction, des postulats et des axiomes forment un système hypothético-déductif. On pourrait alors dire que, tant qu'un domaine de connaissances relève de la philosophie, il ne s'agit pas encore de connaissances bien assurées. Il est même indifférent de savoir si le scientifique est un sage contemplant des Formes : la vérité des hypothèses ne dépend pas de la relation de son âme à une réalité absolue, mais, par exemple, de procédures de vérifications qui requiert une activité interindividuelle complexe. Considérons l'exemple suivant : Le contenu de la proposition 2 est évidemment faux et la conclusion n'a pas vraiment de sens. Mais, par dessus tout, c'est la conception même de la science qui était bien différente de la nôtre, et cette différence va nous permettre de comprendre comment la connaissance et la vérité étaient conçues par eux. Cette transformation de la notion de science, qui a lieu à partir du 16e siècle, conduit naturellement à contester au philosophe son statut platonicien de maître de vérité. Duhem tire de cette distinction une conséquence étonnante, en ce qu'elle va à l'encontre d'un préjugé au sujet des vérités scientifiques : celles-ci seraient dotées du plus haut degré de certitude que l'homme puisse atteindre. Ces quelques remarques nous permettent de faire une importante distinction : l'opinion, la croyance, le savoir, etc. Ces réflexions nous permettront de nous faire une idée moins abstraite de la vérité, de l'inscrire dans un processus de recherche (et donc dans une temporalité) et nous verrons que nous pourrons à partir de là esquisser une analyse des rapports entre vérité et certitude. À première vue, toutes ces réalités, même si nous disons vrai à leur propos, ne sont pas vraies en elles-mêmes. Nous voyons ainsi que les systèmes philosophiques et les théories scientifiques sont constitués d'un ensemble organisé de propositions tenues pour vraies qui ne sont pas indépendantes les unes des autres. Dans la recherche de moyens de survie, le doute est également synonyme de blessures et de mort. Nous allons à présent exposer quelques théories sur la vérité soutenue par les philosophes. Mais le monde extérieur est changeant, et cela laisse peu d'espoir de trouver des propositions toujours vraies. Une autre raison est que la philosophie a conservé pour nous la dimension pratique qu'elle possède depuis ses origines, et, qu'à défaut d'être considérée comme une science, elle reste une discipline censée offrir des réponses aux questions morales et, plus généralement, aux problèmes que nous pose notre existence et à laquelle la philosophie serait chargé de donner du sens. Dans cette conception de la vérité, nous avons une relation entre deux termes : une pensée que nous formulons par une proposition et une réalité sur laquelle porte cette proposition. Si vous avez regardé l'illustration située au début de cette section, vous avez vu deux ronds oranges de taille différente. Log In. La vérité n’est donc pas de l’ordre de l’apparence, du paraître ; il faut remonter à l’être pour découvrir la vérité. Ce résultat est embarrassant, car nous ne semblons pas posséder de conception de la vérité telle que nous puissions dire qu'une proposition morale est vraie, et, dès lors, la morale apparaît impossible à fonder ; mais, puisqu'elle ne renvoie à aucun fait, tout en portant sur certaines sortes de réalités physiques (les actions humaines), la morale ne serait pas non plus réfutable, puisqu'il n'y a rien dans le monde qui puisse contredire un jugement moral. Le lien entre la réalité et la vérité est que ce que l’on dit de la réalité est vrai ou faux en fonction de ce qui existe ou n’existe pas. Mais le rejet de la métaphysique n'a pas entrainé avec elle le rejet de la philosophie toute entière. Pour le moment, considérons nos idées en général ; par définition, toute idée représente quelque chose (nous avons toujours l'idée de quelque chose, la notion d'idée en elle-même est dépourvue de sens). Les sciences modernes se présentent de manière bien différente, par exemple comme des ensembles organisés de propositions. Appuhn, GF, 1964, p. 352 Plusieurs conceptions de la philosophie demeurent en effet possibles. L'artiste serait-il un exemple de volonté, de désir véritable de préférer l'apparence à la vérité, comme le soutient Nietzsche ? Ce que nous voulons savoir, c'est si les perceptions peuvent légitimement être dites vraies ou fausses. Ces vérités sont nécessaires et ne nous apprennent rien sur le monde. L'état du sujet connaissant n'est pas primordial, ou relève de la psychologie. La post-vérité est la vérité de notre monde. Dans les questions ci-dessus, c'est le premier point qui est mis en avant, ce qui ne veut pas dire que l'on ne doit pas examiner la notion de vérité, mais que les différentes idées que l'on peut se faire de la vérité doivent être considérées à la lumières de notre attitude à son égard. Il n'y a de toute évidence aucune ressemblance entre les mots et les choses que les mots désignent. Dieu, les Idées, l'âme, le commencement absolu du monde, et même la conscience en tant que fondement de la connaissance dans l'idéalisme, sont des exemples de telles conditions ontologiques. La définition la plus simple de la vérité pourrait être la suivante : ce que nous disons ou pensons est vrai quand ce que nous avons en vue existe vraiment tel que nous le disons ou le pensons. En effet, de quelque manière qu'on l'envisage, 2 + 2 = 4 est toujours vraie. Pourtant, le raisonnement est parfaitement correct. deuxième ordre. Tous les objets métaphysiques (âme, Dieu) ne peuvent pas être vrais ou faux.On peut croire ou ne pas croire en Dieu mais on n'a pas démontré que Dieu existe ou qu'il n'existe pas. Ainsi, si Pierre affirme qu'il est convaincu que Marie l'aime, nous avons un état de conviction de Pierre et un contenu de sa conviction : L'examen de la vérité de la conviction de Pierre ne portera pas sur la proposition 1, mais sur la 2. Tant qu'une 'vérité' est en réalité une proposition, elle est discutable. Dans le domaine politique, il serait possible de comprendre la vérité, pour chacun, comme l'opinion qu'il se fait de la vie la meilleure en société dans la mesure où celle-ci est compatible avec une vie commune ; chacun à ainsi une part à une conception générale de la société, disons, par exemple, la conception démocratique. Ces dernières sensations contiennent alors manifestement des jugements, qui échappent à notre raison, sur les qualités des choses et sur l'existence même des choses, comme nous pouvons en faire l'expérience dans les illusions d'optique ; afin de les distinguer des premières, nous les appellerons des perceptions. » Nietzsche, Le Gai Savoir, §344. Pourtant, la vérité de la loi réside manifestement dans la validité de cette universalité. Les jugements moraux ne sont pas non plus des jugements portant sur des faits. Pour Nietzsche, la connaissance de la vérité que croit exprimer l'individu n'est pas l'adéquation de la pensée au réel, mais la déformation de ce dernier. La première distinction permet de voir qu'il y a de nombreux problèmes dans l'affirmation que l'on ne désire pas la vérité, que la vérité nous est égale : si l'on ne veut pas chercher la vérité, est-ce à dire que nous préférons le mensonge (domaine morale), l'erreur (domaine de la connaissance), l'illusion (conception de la réalité) ? Toutefois, dire que ce type de réalités peut être vrai ou faux est sujet à discussion, car il faut par exemple faire appel à un terme caché (ce que je souhaite vraiment quand je me trompe sur mes aspirations véritables) pour qualifier un souhait de faux, ce qui ne contribue pas à clarifier le problème. Cette vérité est donc indépendante du contenu des propositions, puisqu'elle dépend de son accord avec des lois que nous pouvons considérer comme des lois de notre pensée. Cette vérité est appelée aussi la vérité correspondance. Cette conception pose plusieurs problèmes. De ce fait, connaître, c'est être affecté par ces réalités, et celui qui sait, le savant, ou philosophe, possède la vérité dans l'exacte mesure où il a une vision des réalités véritables. Elle est convaincue que la vérité n'existe pas il y a pas de vérité. Une proposition (un jugement, une croyance, une pensée, etc.) ), on pourra utilement s'interroger sur le caractère intentionnel d'un rejet de la vérité et sur son authenticité : le menteur compulsif, le mythomane, par exemple, sont des cas pathologiques qui montrent que l'on peut rejeter la vérité, mais qu'il ne s'agit pas d'une volonté. L’énoncé de base du scepticisme serait … Au chapitre IV de la seconde partie de la Théorie physique, Duhem soutient que le résultat de l'activité d'un physicien expérimentateur n'est pas le constat de certains phénomènes, mais un énoncé d'un jugement reliant des notions qui ne correspondent à des observations que par l'intermédiaire d'une théorie. Si nous restons dans cet état de doute, nous ne renonçons pas à la vérité, puisque cet état n'a de sens que par rapport à la vérité. Si nous pensons que de tels jugements peuvent être vrais ou faux, alors nous devons les tenir pour des propositions comparables à celles que nous avons examinées plus haut. Nous avons dès le début supposé que la vérité résidait dans des phrases (ce que nous disons à propos de la réalité) ou des pensées (les idées que nous avons des choses). En conséquence, nous pouvons supposer que la vérité d'une proposition est la correspondance entre un jugement que l'on énonce et une relation entre plusieurs objets, correspondance que l'on constate dans l'expérience (je vois le chat qui est sur le tapis). Cela pose non seulement la question de savoir comment il faut comprendre la notion de vérité dans de tels ensembles, autrement dit la question des relations entre vérité et connaissance ; mais aussi celle de la vérité en philosophie, car, s'il peut paraître évident qu'un philosophe cherche la vérité, les sciences semblent bien les disciplines les mieux placées pour nous fournir toutes les vérités possibles, en sorte qu'il n'y aurait pas, à côté de cela, de vérités philosophiques. Plus tard, les philosophes ont employé le mot pour désigner l’accord d’une idée avec son objet ; ainsi, l’on appelle idée vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; fausse, celle qui montre une chose autrement qu’elle n’est en réalité. Contentons-nous de dire qu'il y a des propositions qui portent sur le monde extérieur et qu'elles sont vraies ou fausses, et qu'il y en a d'autres qui portent peut-être sur autre chose et qu'elles semblent pouvoir être toujours vraies. Nous pouvons alors dire que les propositions morales, si elles sont vraies, ne sont vraies ni par un raisonnement purement formel, ni par une éventuelle possibilité de les vérifier empiriquement. Prenons le cas du doute qui, dans sa forme généralisée, peut apparaître comme un renoncement à la vérité, comme une forme d'indifférence. Nous devons chercher s'il y a des idées qui auraient, contrairement à d'autres, la particularité d'être des propositions parce qu'elles peuvent être vraies ou fausses. — Mais cela Néanmoins il ne s'agit pas de l'énoncé du souhait en lui-même, mais de la réalité de ce souhait et de ce que je souhaite, car je peux me tromper sur ce que je souhaite vraiment. repose sur une foi, et qu'il ne saurait exister de science « inconditionnée ». Ainsi réduite à des questions d'ordre pratique, la philosophie ne pourrait donc plus prétendre au statut de science. La vérité a une histoire au sens où elle est elle-même sujette à des changements, comme l'individu qui a une vie ; mais la vérité peut avoir une histoire au sens où sa découverte n'est pas immédiate : elle fait l'objet de recherches qui permettent de se rapprocher d'elle peu-à-peu. Évidemment non, car certaines phrases sont effectivement vraies ou fausses : « il pleut », « mon bureau est blanc », etc. Une proposition vraie est-elle vraie parce qu'elle ressemble à ce qu'elle signifie ? Voyons donc à présent à quel genre de vérité la vérité morale pourrait appartenir. Comment cet ouvrage nous éclaire-t-il sur cette fameuse méthode cartésienne ? De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? Revenons sur la brève évocation que nous avons faite de la science dans notre critique de la vérité comme adéquation. Un arbre, ce rouge, la colère, vouloir marcher ne sont pas des réalités vraies, mais simplement des réalités : elles existent, et c'est le fait qu'elles existent qui nous permet de dire des vérités à leur propos si nous en parlons en les décrivant comme elles sont. Commençons par l'idée que nous avons déjà largement esquissée, à savoir que la vérité est la qualité d'une proposition ou d'une pensée qui énonce une réalité telle qu'elle est. La vérité que nous appellerons métaphysique est une vérité d'une sorte encore différente des précédentes, et elle a une longue et riche tradition philosophique. Mais que reflète « 2 + 2 = 4 » ? Dans une telle approche, on peut par exemple estimer que la recherche de la vérité en politique est vaine, parce que l'objectif en politique est de trouver la meilleure manière de faire coexister des individus qui ont des opinons différentes, et non de leur dire ce qu'ils doivent penser ; et, en même temps, on peut estimer que la diversité des opinions dans les sciences est inhérente à notre ignorance naturelle et à la nécessité de formuler des hypothèses pour y remédier, ce qui rend justement la diversité des opinions indispensable. bien plus, comment expliquer que des opérations aussi complexes que la comparaison puisse se trouver dans ces témoignages ? C'est donc bien que nos images mentales ont quelque chose en commun avec la réalité et que nous pouvons les comparer. Si une pensée composée de 5 informations peut être cohérente, on peut aboutir à une toute autre conclusion (ou pensée) si on y ajoute une nouvelle information. Nous avons réunis dans cette section quelques sujets de dissertations, et nous les avons regroupés par thèmes (les limites entre ces thèmes ne sont bien sûr pas imperméables). Dans le monde de l'opinion, il y a des certitudes et l'opinion n'est pas une vérité. - Une citation de Marcel Conche. Nous relayons ici l'intégralité d'un article publié par le philosophe et essayiste Michel Weber : "Covid-19(84) ou La vérité (politique) du mensonge sanitaire L’événement Covid-19 a déjà fait couler beaucoup d’encre.